L’art animalier, un style en voie de disparition au 21e siècle

L’animal a longtemps été une source d’inspiration de plusieurs œuvres artistiques. Sa représentation et son utilisation en art contemporain soulèvent des questions d’éthique. Des peintures, des photographies, des sculptures d’animaux morts ou vivants ont suscité l’étude du statut moral des animaux.

L’éthique animale dans l’art contemporain

Particulièrement sensible à l’utilisation du corps animal dans une œuvre, le public s’est interrogé sur sa condition. Plusieurs artistes, par leur réalisation, ont été à l’origine de fortes polémiques. La matérialisation des bêtes et leur utilisation mortifère dans l’art plastique ont ainsi exposé les limites de l’éthique dans l’art contemporain. Plusieurs expositions controversées ont suscité des protestations et manifestations de mécontentement de la part des militants de la cause animale.

Les traitements infligés aux animaux dans les mises en scène révèlent sans aucun doute la responsabilité de l’industrie artistique. Le minimum qu’on attend dans le secteur alimentaire et dans la recherche scientifique s’applique aussi aux artistes. Disposer des animaux paraît comme un droit non absolu qui nécessite ainsi une réorientation de cette discipline à leur égard.

L’art animalier pour dénoncer

La nouvelle expression artistique des représentations d’animaux vise à plus à sensibiliser qu’à divertir. Aujourd’hui, l’art se veut être au service de la lutte contre les violences infligées à ces espèces. Les codes dénoncent désormais avec des œuvres imposantes la réalité organique de l’animal. Certaines paraissent choquantes puisqu’elles sont manifestement trop directes dans leur position.

Les artistes cherchent à rendre acceptable l’utilisation qu’ils font des animaux dans leurs œuvres. Bien que leur démarche soit légitime, elle semble générer un véritable malaise auprès du spectateur. Faire de l’animal un matériau artistique n’en demeure pas moins un sujet de vive polémique et l’objet de censure. Peu à peu, il disparaît pour céder la place à des réflexions plus profondes sur le rôle et l’impact social de l’art. Ce dernier se redéfinit, se réactualise et se veut être plus éthique.